
Sur Arrakis, la vie est rude et soumise aux tempêtes de sable, aux attaques des vers géants, et aux assauts des autochtones, les Fremen. Mais Arrakis recèle l’Épice, une substance précieuse qui permet les navigations interstellaires et offre des dons de prescience aux navigateurs de la Guilde.
Exploitée depuis plusieurs générations par la famille des Harkonnen, la planète est transmise par l’Empereur au duc Léto Atréides.
En parallèle, les femmes du Bene Gesserit travaillent depuis des millénaires à l’avènement d’un être supérieur, par sélections génétiques. Paul Atréides, le fils du duc Léto, pourrait-il être ce Messie ?
Dune fait partie des rares livres que je lis après avoir vu les films. D’abord celui de David Lynch en 1984 (et je comprends maintenant pourquoi les fans du roman ont crié au scandale concernant ce film, même s’il est un classique du cinéma SF), et la récente version de Denis Villeneuve (bien plus fidèle au roman).
Y a-t-il encore quelque chose à dire sur ce monument de la science-fiction ?
Je m’attendais à avoir du mal à lire ce roman, à cause de tous les personnages, les enjeux politiques et religieux, et j’ai été (agréablement) surprise de la fluidité du texte. Tout est très bien expliqué.
Au début on s’attache à Paul, gamin de quinze ans déraciné qui arrive sur cette planète hostile, mais au fur et à mesure de son évolution, certaines de ses réactions sont difficiles à comprendre. Je crois que c’est avant tout un jeune homme malheureux, portant le poids de ses dons de prescience, et de tout ce que cela implique. Qui ne serait pas en colère et affecté par la conscience de sa propre mort, des traîtres qui l’entourent, etc ?
J’ai eu plus de mal à cerner sa mère Jessica. Mère aimante ? Manipulatrice Bene Gesserit ? Peut-être un peu des deux.
J’ai été surprise de découvrir que tous les « plot-twist » étaient révélés dès le début : on nous annonce tout de suite qui va tuer qui, etc. Il faut s’habituer à ça, c’est assez peu courant !
Dans l’édition que j’ai, il y a des annexes concernant la politique de Dune, la religion, et l’écologie, et j’avoue que c’était très touffu, notamment sur le chapitre de la religion. Beaucoup de termes ne sont pas expliqués, comme si nous étions familiers des religions de l’Empire.
On sait que Dune est une grande fresque écologique, mais dans le premier tome c’est surtout la politique qui domine. Le problème de l’eau sur Arrakis est évidemment prédominant, et dans l’annexe sur l’écologie on en apprend plus sur les expériences de création d’oasis dans ce désert de sable. Il me semble d’après les résumés que la question sera encore plus traitée dans les tomes suivants.
J’ai hâte de lire la suite.